La fille du Seigneur de l'Hiver

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Séraphine
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Re: La fille du Seigneur de l'Hiver

Message#21 » sam. 2 avr. 2016 19:52

Séraphine n'était pas fâchée d'arriver. Sautant en bas du chariot elle regarda l'endroit avec curiosité, le sourire encore aux lèvres après cet accès de fou rire avec Sauterelle.
Je vais bien Alcibiade, je vais bien ! Dieu merci on est sauf derrière ces gros murs. J'irais bien me prendre un petit remontant

Elle s'épousseta à peine, et d'un pas égal se dirigea vers la porte d'entrée, trop curieuse de découvrir où était l'ours !

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Grispers
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Re: La fille du Seigneur de l'Hiver

Message#22 » sam. 2 avr. 2016 22:23

- Comment ça une bosse ? répondit le gnome en se tâtant le crâne.

C'est alors que la lumière se fit en lui. Cette histoire de dragons qui raffolaient des gnomes joufflus, c'était une invention de sa mère pour qu'il mange moins !


- Je devrais me cogner la tête plus souvent ! ajouta-t-il avant d'éclater de rire.

Réalisant que le pauvre Alcibiade n'allait rien comprendre à son comportement, ou en déduire que sa blessure à la tête était bien plus grave que prévu, Boniface se hâta d'ajouter :


- Mais je vous remercie de votre prévenance, vous êtes vraiment très gentil. Je crois que ça va aller maintenant. Cette échauffourée s'est révélée riche d'enseignements. Effrayante, ça c'est certain, mais fort intéressante.

Souriant au prêtre, il se remit en quête de la bosse sur son crâne.
Déjà cela lui inspirait un nouveau récit, des géants façonnant la terre à coups de massue, érigeant des montagnes, pleurant lorsque il fallait créer des lacs et des rivières...


- Une plume, il me faut une plume ! s'écria-t-il le regard brillant en sautillant sur place.

Oui, c'est sûr que là le prêtre n'allait pas du tout le prendre pour un illuminé...

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Aude
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Message#23 » dim. 3 avr. 2016 12:21

Tollance découvrit l'écurie, propre et fourni de foin approprié pour une bonne nuit de repos. Corelys était en sueur et avait besoin d'un bon pansage après cette longue route. L'écurie contenait deux chevaux de plus, des bêtes en bonnes santé et d'un naturel tout aussi doux que celui de sa jument.

Pendant ce temps les autres purent entrer dans l'auberge pendant que le miliciens continuèrent un petit temps de surveiller les environs. Ils allaient surement les rejoindre plus tard. La pièce était grande garnies de petites tables rondes où mangeait déjà du monde. La plupart semblait être des paysans, des habitués des lieux qui discutaient avec animation dans un brouhaha généralisé.
Quinze personnes dînent autour de deux grandes tables et quelques enfants jouent près de l’âtre. Trois des huit gardes de l’auberge sont au repos dans la pièce et jouent aux dés avec un patrouilleur rural.
Séraphine leur trouva une table avec la place nécessaire pour qu'ils puissent manger ensemble, trouvant une table supplémentaire à accoler afin que leurs amis du convoi puissent se joindre à eux. Deux femmes assuraient le service, chacune dansant entre les tables. Fichus dans les cheveux, tablier propre, sourire au lèvres, elles accueillirent Maitre Cornille comme une vieille connaissance qu'elle n'avaient pas vue depuis longtemps.

Ravie de vous revoir Cornille et Sauterelle ! Un peu rude pour le moment les bois du Soula. Sont infestés de gobelins ! dit la plus âgée. Nous avons du ragout de sanglier que Planchet est allé nous chercher hier. Si ça vous dit, il a bien mitonné toute la nuit avec les légumes de notre jardin. Nous avons aussi quelques poulets sur la rôtissoire et des salades sauvages bien fraiches ! Le pain comme d'habitude et le jambon maison continua-t-elle en une longue tirade. Pendant ce temps, l'autre jeune fille se ramena avec la vaisselle nécessaire, des grandes jarres d'eau et une de bière bien moussante qu'elle déposa sur la table.
Vous resterez loger ce soir bien sûr, le tout vous fera une pièce de cuivre chacun !

Après avoir pris la commande, Tollance ayant rejoint tout le monde, ils mangèrent dans un silence relatif. Cela permettait d'entendre les conversations qui fusaient ici et là, rumeurs, histoires et ragots vont bon train, d’abord autour des tables puis au coin du feu à mesure que les assiettes et les verres se vident. L’hiver persistant occupe bien sûr nombre de conversations mais d’autres sujets de discussion fleurissent peu à peu, des nouvelles s’échangent. Notamment de la tribu gobelins :

... leur campement est proche, à moins d’une heure de marche. Ouais, c'est les chasseurs qui l’ont découvert y a pas longtemps. Ils l'ont dit au petit baron. Toujours rien comme réaction ! .... N'en a rien à foutre à mon avis. ... Bha les peaux vertes pillent les récoltes et attaquent les fermes et convois isolés, quant il n'aura plus rien le tit baron il régira, t'inquiètes.... Ils sont une menace mais l’auberge est un refuge sûr.

Plus loin près de l'âtre quelque verre de rouge à la main d'autres se souciaient vraiment du prolongement de l'hiver...
... on pensait voir venir le printemps, les premiers bourgeons et tout le tralala… mais au contraire, il fait chaque jour plus froid ! ... Ouip ! Il paraît même que le lac à l’Est a regelé. Ça craint... Malédiction du seigneur de l'Hiver....

Il n'appartenait plus qu'aux aventuriers de chercher quelques informations supplémentaires ... et de découvrir les dortoirs bien sûr ....

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Grispers
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Message#24 » dim. 3 avr. 2016 19:02

Boniface ne perdait pas une miette de ce qui se disait aux tables alentour, ni de ce qui était déposé sur la table.
Il avait semble-t-il déjà complètement oublié la révélation qu'il avait eue un peu plus tôt, à propos de sa mère et des dragons.
Et si on lui en avait fait la remarque, il aurait probablement objecté qu'en l'absence d'armure un ventre rebondi et un postérieur dodu étaient tout ce qui le protégeaient des dangers de ce monde. Avant d'expliquer qu'une fois, lorsque il était petit, il avait été chargé par un cochon. Il avait été bien content, alors, d'être un peu dodu. Le porcelet, lui, avait mis dix bonnes minutes à se remettre du choc...

Mais pour l'instant ils étaient saufs, au chaud, repus et c'est tout ce qui importait.
Bien sûr, l'attaque des gobelins le préoccupait encore. Et comment aurait-il pu en être autrement ? Il n'avait jamais vu de monstres avant ça, ni pris part au moindre combat. Mais c'était un problème qu'il ne pouvait résoudre.

L'hiver qui s'attardait, en revanche, voilà qui lui semblait déjà davantage de son ressort. Et est-ce qu'il avait bien entendu ? Quelqu'un avait-il vraiment parlé de "malédiction" et de "seigneur de l'hiver" ?

Le gnome se frotta les mains. En tant que chantre du printemps, jardinier émérite et amateur de belles histoires, voilà une quête qui semblait avoir été écrite pour lui.

Si l'occasion s'y prêtait, durant la soirée il conterait les aventures du "fameux" "sauveur de récoltes", un musicien que son absence de talent semblait condamner à l'échec mais qui, ayant persévéré, un jour qu'il répétait seul à l'orée d'une forêt, provoqua un tel déluge avec ses fausses notes qu'il sauva de la famine les fermiers locaux qui désespéraient de pouvoir faire de nouveau pousser un jour quoi que ce soit.

Oui, il raconterait cette histoire, qui lui vaudrait peut-être en échange quelques précisions sur ce "dieu de l'hiver" et sa malédiction.
Mais avant ça, il lui fallait confectionner sa fronde et s'il ne disposait pas des chutes de cuir et de la ficelle nécessaires dans son fourre-tout, il pourrait toujours essayer d'en trouver ou d'en troquer auprès des autres membres de la caravane ou des clients de l'auberge.

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Tollance
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Re: La fille du Seigneur de l'Hiver

Message#25 » lun. 4 avr. 2016 13:34

Tollance était satisfait par l'état de l'écurie. Sa jument serait bien à l'abri ici et relativement épargnée par le froid. Après s'être assuré que Corelys ne manquait de rien, il en profita pour jeter un coup d’œil aux deux autres chevaux. On en apprenait beaucoup sur son propriétaire rien qu'en regardant la manière dont il prenait soin de sa monture. Il ne traina pas non plus, curieux de voir le reste des habitants de l'auberge. Sur le chemin du retour, il s'attarda tout de même sur le mur noirci et l'arbre calciné afin de voir ce qui avait pu causer ceci. Un examen rapide devrait le renseigner sur son sort. Une fois satisfait par ses réponses il rentra dans l'auberge proprement dite.
Quand il entra dans dans la salle il jeta un regard circulaire afin de voir combien de personnes étaient présentes. Il essaya de deviner mentalement à qui pouvait bien appartenir les deux chevaux qu'il avait vu. Il alla ensuite rejoindre ses compagnons qui selon toute apparence étaient occupés à écouter les racontars et autres potins. Il entendit les paroles sur le fait que le seigneur local ne semblait que peu préoccupé par le sort de l'auberge et de la proximité des gobelins. Il s'approcha de la table où tous étaient réunis.


Comment se nomme ce seigneur ? Un être portant ce titre se doit d'être à l'écoute de ses sujets en toutes circonstances à moins qu'un problème plus grave ne l'occupe bien évidemment. Peut-être que l'hiver persistant est l'un d'entre eux. Mais si vous le voulez nous pourrions nous occuper des gobelins, à conditions de me dire ce qui a brûlé l'arbre et le mur extérieur.

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Alcibiade
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Re: La fille du Seigneur de l'Hiver

Message#26 » lun. 4 avr. 2016 23:23

Le prêtre était quelque peu décontenancé par le discours chaotique du gnome. Il resta un moment perplexe à se gratter la tête, debout comme un gros benêt à se demander si le coup pris sur la tête par maître Boniface ne lui avait pas retourné un peu le cerveau. Bien-sûr il avait entendu parler d'une méthode dite "psychologique" de la part d'une tribu de guerriers avec des tresses dont un gros roux avec des braies rayées blanches et bleues. Le gaillard avait une force colossale et taillait la pierre. La méthode consistait à frapper au moins aussi fort sur le crâne du sujet afin de lui remettre les idées en place. Alcibiade avait toujours douté de l'efficacité de ce genre de remède et une telle méthode avait, selon lui, plus la faculté d'enfoncer la calotte crânienne et de réduire en bouillie ce qu'il y avait dedans que de remettre les idées en place. Il opta donc pour un pansement plus classique : un linge trempé dans de l'eau très froide qu'on pressait sur la bosse ou l'hématome afin de décongestionner et de réduire les effets d’hémorragie interne et par là même des séquelles néfastes. Il courut donc derrière Boniface, gamelle d'eau froide dans une main puis compresse dans l'autre, conjurant le gnome de maintenir le linge appuyé contre sa bosse le plus longtemps possible afin que celle-ci ne prenne pas une teinte cramoisie puis violacée, puis noirâtre jusqu'à devenir un caillot de sang séché interne dur et douloureux.

Une fois son office réalisé, il restait à se préoccuper du bien-être des locaux. Ces derniers méritaient eux aussi toute son attention. Il se présenta à chacun d'eux, s'asseyant un moment, avec leur permission bien-sûr, pour apprendre à connaitre la personne ou le groupe de personnes, leur demander quelle était leur orientation religieuse, s'il y avait un culte, une église ou un temple dans le coin et ci celui-ci s'occupait bien d'eux. Les problèmes dont ils faisaient part pouvaient aller aussi bien des gobelins qui devenaient menaçants que de l'hiver qui s'éternisait et retardait par là même la préparation des sols pour les semences, en passant par les maux plus bénins des personnes ou des bêtes. Chaque être vivant avait une importance et s'il pouvait leur apporter quelque aide que ce soit, alors il en serait très heureux. Il souhaitait simplement le bonheur de tous, un rêve plutôt utopique, mais comme il le disait souvent
- On est heureux lorsqu'on sourit - Alors un sourire c'était simplement sa plus belle récompense.

Lorsque le chevalier Tollance proposa de s'occuper des Gobelins, bien évidemment, il se porta volontaire
- Afin d'apporter la lumière et la bonne parole dans un monde de haine et de ténèbres - Même s'il s'attendait plutôt à devoir user du saint bâton pour réaliser la rédemption plutôt que la pacification. Mais au moins il leur aura laissé le choix et aura essayé.

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Séraphine
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Re: La fille du Seigneur de l'Hiver

Message#27 » jeu. 7 avr. 2016 09:42

Séraphine bien calée entre Boniface et Sauterelle n'avait pas la conversation facile lorsqu'elle mangeait. Elle était ravie de se retrouver en bonne compagnie, les ennuis d'un peu plus tôt déjà pratiquement oubliés, si ce n'est que les paysans en parlait là. Le bois du Soula se dit-elle En voilà un nom bizarre ? On se soule par là, des arbres qui ressemblent à des bouteilles peut-être ?

Bon les réflexions de la petite voleuse n'étaient pas du plus haut niveau, mais faut savoir que lorsqu'elle mangeait toutes ses autres fonctions (y compris mentales) se mettaient au point de fonctionnement minimal.... Puis elle posa sa fourchette et se tourna vers Alcibiade le sourire taquin :
Les gobelins c'est pas de la tarte gentil Alcibiade et je suis sure que la plupart ne parle même pas notre langue. Enfin ça me parait logique !

La conversation à propos de l'hiver qui se prolongeait anormalement ne l'étonnait guère... D'autant plus qu'au delà du gué le printemps semble être déjà en bonne voie dit-elle aux paysans qui s'en inquiétait...

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Aude
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Re: La fille du Seigneur de l'Hiver

Message#28 » jeu. 7 avr. 2016 10:35

Tollance avait vu dans les écuries, que le premier cheval quoique déjà au-delà de la fleur de l'âge, avait l'oeil vif et la robe brillante. On en prenait bien soin, et pour cause, posséder un cheval est une grande richesse. L'autre, plus carré au poitrail, semblait plutôt fait pour le labour. Ses muscles saillants montraient une belle puissance, et sa panse ronde une bonne alimentation. Il n'y avait pas de selle, mais de simples tapis et une corde en guise de rêne. Des chevaux appartenant aux paysans sans nul doute

Le repas fut agréable et les convives heureux. Maitre Cornille alla inspecter les wagons, puis souhaita bonsoir à la ronde pour se diriger vers les dortoirs. L'homme était de ceux qui se couchait tôt, pour être le premier levé. Tel était son habitude. Les clients de l'auberge étaient ravis de pouvoir taper la conversation avec les étrangers. Très vite, une sorte de conseil impromptu se mit en place et tout le monde put prendre la parole, discutant sur les problèmes qui les taraudaient


Le Seigneur a des vastes terres mes bons messieurs ! dit un homme aux muscles impressionnant, la moustache tombante et le menton rasé sans doute au couteau mal-affuté Il a peut-être des difficultés à arriver jusqu'ici vu qu'il est au nord
Le paysan à côté de lui, un maigrichon aux cheveux ternes et filandreux, chapeau informe vissé sur la tête ne semblait pas trop d'accord avec lui Tous les seigneurs sont pareils ! affirma-t-il avec force On ne les voit que pour la dîme !
- Mouais, bon bref ... Ce mur là noircis
continua le moustachu en jetant un regard désapprobateur à son copain en fait la foudre l'a frappé deux fois le mois dernier. Elle a fendu ce vieil arbre du potager puis touché le mur de rondins. Les dégâts auraient dû être réparés mais entre le mauvais temps et le cout, les travaux n’ont pas été faits. !
- N’empêche que ça fait un point faible dans leur petite muraille… et que ces deux coups de foudre sont à coup sûr un mauvais présage ! »
termina le maigrichon.

De son côté Boniface et Séraphine avaient prêté l'oreille aux légendes locales et pressaient leurs nouveaux amis de parler des histoires et merveilles de cette région.
Les paysans ravis d'un peu d'attention s'y mirent avec entrain :

Vous allez sans doute vers la ville de Verreglisse, de toute façon c'est sur ce chemin. A l'est de Verreglisse il y a une chapelle, nommée " la chapelle de Chloris". Il y a là une statue de toute beauté qui arrête tous les voyageurs, tellement qu'elle est belle et inchangée par le temps.
- Oui la chapelle est en ruine, mais la statue pas du tout
dit une voix jeune un peu plus loin
- En effet Si l’édifice est tombé en ruine, la statue n’a pas changé, ses couleurs n’ont pas terni, on pourrait la croire douée de vie si ce n’était son immobilité. Chaque année, des personnes se déplacent de loin pour venir la voir, artistes, esthètes, érudits… et les voyageurs ou pèlerins faisant halte entre deux étapes sont invités par les villageois à aller admirer cette merveille.
- Ils en sont tellement fiers !

Une vague de sourire ornèrent les visages burinés des paysans, qui eux devaient trouver ça une perte de temps d'aller admirer une œuvre.

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Alcibiade
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Re: La fille du Seigneur de l'Hiver

Message#29 » dim. 10 avr. 2016 15:00

Alcibiade avait écouté avec attention les uns et les autres, tel un prêtre en confesse, il inspirait confiance et il gardait toujours ce sourire qui disait - Ne vous en faites pas, ça va bien se passer, nous sommes là pour vous aider. - Il partit rassembler le petit groupe qu'ils formaient : le chevalier Tollence, l'extravagant Boniface, l'espiègle Séraphine et demanda même à Maitre Cornille de bien vouloir prêter une oreille attentive. Il se pencha vers ses compagnons, sur le ton de la confidence.

Écoutez les amis. Je sais que nous ne sommes que de passage et ici c'est un relais fort bien accueillant. Ce refuge nous a accueilli et nous protège pour cette nuit. Je ne partirai pas d'ici sans apporter mon aide à ces gens. Je propose dès demain matin de partir et d'aller rencontrer ces gobelins afin qu'ils ne représentent plus une menace pour les fermiers locaux, si Maitre Cornille est d'accord bien-sûr pour retarder le départ de sa caravane d'une journée, le temps de nous rendre au campement de ces vilains. Je propose ensuite de nous diriger vers la ville de Verreglisse, pas seulement pour admirer la statue divine, mais aussi pour trouver une explication à cet hiver qui perdure dans cette contrée. Je ne connais rien de cette histoire de seigneur de l'hiver, peut-être trouverons-nous des informations parmi les habitants de la ville ou peut-être même une bibliothèque ou quelques érudits.

Il se redressa afin de laisser à chacun le temps de la réflexion et d'avoir leur réponse - Pour ma part, je partirai peu après les Laudes vers ce campement. J'espère sincèrement vous avoir à mes côtés.

Alcibiade était enthousiaste. Il savait pourquoi Dénora, la déesse de la compassion et de la guérison, l'avait guidée jusqu'ici. Il avait un but, une mission et il fallait "soigner " cette région du mal qui s'étendait. Les Gobelins n'en était qu'une petite plaie, mais l'hiver qui perdurait présageait un mal bien plus important qu'il allait falloir traiter au plus vite. C'était sa profession de foi et le jeune prêtre était prêt à déplacer les montagnes pour repousser le mal toujours plus loin, convaincu que dans ce monde, tout le monde pouvait être bon et gentil et tout le monde pouvait avoir le sourire.

J'use de parole divine bien-sûr afin de convaincre mon auditoire.
[Voie de la Foi] - Parole divine [rang 1] : Pour chaque rang dans cette Voie, le Prêtre obtient un bonus de +2 aux tests de CHA visant à convaincre ou convertir son auditoire.

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Tollance
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Re: La fille du Seigneur de l'Hiver

Message#30 » dim. 10 avr. 2016 17:17

La chapelle de Chloris. Quel étrange nom. Tout aussi étrange que la foudre qui frappe deux fois au même endroit.

Je suis bien d'accord sur notre mission d'aider cette auberge. Les gobelins sont comme la poisse. Elle vous touche tôt ou tard. En plus nous avons bien du les énerver en les empêchant de piller notre convoi. Quelque chose me dit qu'ils ne vont pas en rester là.

Tollance resta pensif à propos de cette histoire de statut. En général, une telle œuvre d'art dans une chapelle représentait une déesse ou tout du moins une sainte à son effigie. Mais là, lui donner un nom qui n'avait rien de divin lui paraissait plus que bizarre. Sans doute une légende locale détournée ou mal transmise de génération en génération. Il sentait la curiosité monter en lui, intrigué par cette histoire, mais il garda son esprit concentré sur le problème gobelin.

La question qui se pose est comment allons-nous solutionner les problèmes qu'ils posent ? Les gobelins vivent au jour le jour. En général, ils ne posent pas trop de soucis car ils sont désorganisés et peu enclin à une cause qui leur importe. À moins que quelqu'un ne les pousse à agir de concert. Quelqu'un ou quelque chose d'ailleurs.

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