Port-Libre. Ville franche unique au monde. Unique par son histoire et par la manière dont elle s'est construite. Si son origine exacte est floue et n'est connue que de quelques érudits se faisant de plus en plus rares chaque année, il n'en demeure pas moins vrai que c'est une ville qui fait beaucoup parler d'elle.
De nombreuses légendes courent sur elle. Beaucoup sont fausses ou s'accommodent de la réalité. Mais certaines par contre sont d'une rigoureuse exactitude. La cité Port-libre ne s'est pas toujours appelée ainsi. Située au bord de la mer des roseaux entre le Noir et le Blanc marais, elle faisait partie jadis d'un empire appelé Valossa. Il était dirigé par des êtres reptiliens qui faisaient du commerce d'esclave dans tout leur empire. On sait que l'empire vacillait sur ses bases par des querelles intestines et par des soifs de conquêtes toujours plus grandes. Le port qui s'appelait, selon une traduction approximative le croc du serpent, était en première ligne de l'agitation générale qui sévissait dans l'empire. Si la ville était très bien protégée contre les invasions extérieures, il n'en était pas de même en son sein. À la suite d'un siège de plusieurs semaines, siège qui semblait sur le point d'être levé, une révolte d'esclaves perturba les défenses de la ville. De la confusion qui s'en suivi la révolte aboutie à chasser les être reptiliens de la ville définitivement. La ville cependant ne tomba pas aux mains des assiégeants trop heureux de pouvoir repartir pour panser leurs plaies et convaincus que l'empire ne se relèverait pas de ce coup dur. Ils avaient vu juste. Un vent de liberté s'éleva et fini de détruire de l'intérieur cet empire si puissant en apparence. Cependant, les autres voisins avides, en profitèrent pour l'envahir faisant fuir les êtres reptiliens dans les entrailles de la terre tout en réduisant en esclavage ceux qui avaient cru pouvoir se libérer. Seule Port-Libre résista à toutes les menaces qu'elles soient venues de terre ou de mer.
Aujourd'hui la ville est dirigée par un conseil de capitaine, en l'honneur des premiers capitaines qui libérèrent la ville, appelés aussi seigneurs des mers. L'un d'entre eux étaient nommés, ou parfois s'imposait de lui-même par la force ou par d'autres moyens, pour diriger la ville alors que le conseil s'occupait des affaires courantes. Le haut seigneur des mers actuels se nomme Milton Drac fils d'une longue lignée de seigneurs des mers plus ou moins éclairés.
Aujourd'hui la ville en elle même donne un abri sûr et une protection contre tous ceux qui veulent se faire oublier ou échapper à des "soucis" extérieurs. Cependant, le maintien de l'ordre au sein de cette ville fait partie de sa légende même si jamais personne ne s'en est plaint. Faut-il encore qu'ils le puissent...
Aujourd'hui
Beaucoup de monde fréquentaient Port-Libre de nos jours. C'était une ville où tout s'achetait et tout se vendait sauf des esclaves bien entendu. C'était même un crime punissable de mort. Personne ne pouvait posséder quelqu'un d'autres à quelque titre que ce soit. Si l'abolition de l'esclavage a été plutôt bien acceptée, d'autres conséquences inattendues en découlèrent comme la fin des serviteurs et de la prostitution dans les maisons closes. Des travailleurs libres se créèrent en contrepartie mais aujourd'hui les autochtones se méfient de ces services offerts car, même si la mort ne leur est pas promise, peuvent écoper d'une forte peine de prison et de l'amende qui va avec. Seuls quelques touristes de passage se risquent à une telle entreprise et beaucoup se retrouvent dans les geôles de la cité sans rien avoir compris de ce qui leur arrivaient et dépossédés de leurs biens en paiement de l'amende.
Arrivée en ville
C'est ainsi que quatre personnages, venus pour des raisons qui leur était propre, débarquèrent un beau matin sur le port de la ville? C'était jour de marché et une foule conséquente vaquait à ses achats de poissons frais mais aussi d'articles très différents comme des vêtements et des ustensiles divers et variés. Cette foule ne permettait pas une sortie aisée du port en lui même afin de pénétrer en ville mais ils n'eurent pas le loisir d'aller bien loin. À peine leurs affaires récupérer ainsi que leur monture pour certain, ils furent accueillis par les gardes de la ville qui regroupèrent tous les nouveaux arrivants. À chacun ce fut le même rituel.
Nom, raison et durée du séjour.
Les premières personnes interrogées s'exécutèrent rapidement apparemment habituées à ce genre d'exercice et ce fût le tour des des derniers qui n'avaient encore rien dit. Ils répondaient aux noms de Morwendir, Phil Ovan, Mirabelle Dessoubois et Astarok. Cependant, qu'allaient-ils bien déclarer ?