La fille du Seigneur de l'Hiver

[Aude]

Très vite les aventuriers se mêlèrent à la foule, cherchant des réponses à cet attroupement. L'un dit au passage Nous attendons le conseil des Sages ..., l'autre crut bon préciser C'est une véritable catastrophe on sait maintenant pourquoi on a pas de printemps et avant que le troisième put parler, il y eu un soudain silence. Sur le parvis de la grande maison commune arriva trois vieillard qui entoura ce qui semblait être le maire de ce petit village. Ce dernier était un homme agée avec un mise d'érudit plutôt que de guerrier. Les plis de sa robe simple était retenu par une ceinture de cuir. Sur ses épaules une cape qui le protégeait du froid ambiant. Son visage était doux et son sourire se voulait rassurant.

Verreglissois, vous savez maintenant ce qui provoque cet état d'hiver. Nous avons courroucé une ancienne divinité, par la perte de la statue de Chloris dans la Chapelle du Bois fleuri. Ceci est un acte d'une grande malfaisance, mais nous avions espéré que ce n'était qu'un mauvais canular. C'est pourquoi ces deux derniers jours, nous avons attendu que le ou les coupables se dénoncent, ou du moins, que la statue soit remise à sa place. Malheureusement, Chloris est encore manquante ... Un brouhaha accueillit les paroles du maire qui levant le bras demanda à nouveau le silence.

L'affront fait aux anciens dieux doit être lavé et une juste récompense sera remise à quiconque arrive à retrouver cette magnifique statue ...

Il était clair que pour les Verreglissois l'affaire était grave. Des visages consternés, des visage parfois même colériques, entourait les aventuriers. C'était des simples habitants de village et n'avaient aucunement l'allure de guerrier ou d'enquêteurs de l'étrange. Une voix s'éleva de la foule en direction du maire Et ces ombres que l'on aperçoit autour du village ? Je n'ose même plus aller chercher du bois pour le feu ! [i]Une autre voix acquiesça en précisant Ouais ! Oswald dit que ce sont des démons ! Le maire baissa la tête et jeta un oeil au trois anciens derrière lui. Il était évident qu'ils n'en savait pas grand chose

[Alcibiade]

Un vol ? La fameuse statue de la petite chapelle que tout le monde venait admirer ? Des ombres autour du village ? Le courroux des dieux ? Alcibiade n’eut besoin que le temps d’un battement de cils pour se décider à avancer. Il ne pouvait en aucun cas laisser tous ces visages tristes, apeurés, grelotant sous un froid hivernal tandis qu’il allait très vite devenir impossible ni de se chauffer ni de manger et enfin laisser les ténèbres envahir le ciel, les cœurs puis les corps. S’il voulait leur redonner le sourire, la lumière et la chaleur, alors il n’y avait pas une seconde d’hésitation à avoir.

Il s’avança d’un pas en levant la main – MOI !..

Puis s’avançant toujours vers le parvis, le maire et ses conseillers, mettant les mains en avant en signe d’ouverture et de paix il poursuivit d’un ton plus bas - Je suis volontaire. Si de près ou de loin ma foi, mon bras et mon esprit peuvent vous permettre de retrouver cette sublime statue, apaiser le courroux des dieux, vous rendre la chaleur d’un printemps avant l’été et chasser ces ombres qui s’étendent autour de votre village mais aussi jusqu’à cette auberge où nous avons séjourné dernièrement, alors le novice de Dénora que le suis est entièrement dévoué à cette cause. Je n’aurai de repos que lorsque les sourires éclaireront ces visages, lorsque la paix sera revenue et que les champs pourront être cultivés de nouveau cultivés.

Voilà une cause qu’il était prêt à défendre au péril de sa vie, mais surtout au nom de Dénora la Bienveillante et il n’avait jamais été aussi sûr et serein de toute sa vie.

[Tollance]

Tollance jaugeait la situation. S'il était évident qu'il allait se porter volontaire, il restait encore à savoir comment il allait s'annoncer. L'étiquette était quelque chose d'important et il fallait à tout prix la respecter. Il opta pour le plus simple et le plus modeste, car après tout il n'était pas encore titré à proprement parler.

Et nous serons deux. Moi Tollance, je m'engage à résoudre ces affaires qui me semblent recéler un abject vol de la pire espèce. Mon bras sera celui qui éloignera ce qui vous tourmente et le protecteur de tous ceux qui seront avec nous.

Il regarda ses compagnons de voyage afin de voir si le même enthousiasme allait les gagner ou non. C'était une manière ou une autre de voir ce qu'ils valaient et si l'on pouvait compter sur eux en permanence.

[Sancemus]

Sancemus se leva de toute sa hauteur, toisant les villageois, les joues rougies par la bouffée d'émotion qui bouillonait en lui. Il pris la parole. Des démons dites vous ? Démons ! !? hurla Sancemus dans une tempête de postillons, à lui même plus qu'à la foule.
Vous deraisonnez messieurs . La statue aurait étée détruite ou réduite en morceaux... Souillée ou corrompue à la limite. Point volée.

Puis se reprenant un peu trop tard. Hum. De toute façon les démons n'existent pas. La cause est forcément naturelle et je suis volontaire pour le démontrer.

[Séraphine]

Séraphine était bêtement fière du courage que ses compagnons de route étalaient au grand jour. Elle se leva et rejoignit Tollance, Alcibiade et Sancemus, toute petite, le rouge au joue. Je suis volontaire et du même avis que Sancemus. Un vol est un vol et nul démon n'existe : seul les gens mauvais existent. Et nous vous la retrouveront Fière et droite pour se grandir un peu et avoir l'air d'un mercenaire accompli, la jeune voleuse se tint près d'eux

[Aude]

Un mouvement de foule et un brouhaha telle une vague s'échouant sur la plage remua toute l'assemblée. Chacun se demanda qui étaient ces gens, si par hasard il les avait déjà croisé. De son côté le maire semblait plutôt satisfait de cette aide providentielle :

Messieurs, madame, je suis fort heureux que vous désirez venir en aide dans les heures sombres que vivent notre petite ville. C'est bien là une de nos seule source de revenus : les curieux qui venaient admirer cette statues sont source de passage et de bon commerce pour tous. En outre, nous sommes persuadés que ce maudit hiver qui perdure ne saurait trouver résolution sans notre douce Chloris pour veiller sur nous. Soyez en certain que nous nous efforcerons de récompenser votre effort à sa juste valeur ... Le notable jeta un coup d'oeil vers les anciens derrière qui hochaient la tête en coeur comme des marionnettes tirées par des fils invisibles.

C'est alors qu'on entendit un : Pardon ... Laissez passer ... Pardon ... suivit par un appel presque joyeux un peu incongru et certes indélicat dans ce moment sombre (au dit du maire en tout cas) : Sancemus ! Tu es venu ! Quel bonheur ! Sancemus put reconnaitre l'auteur de la missive, sa vieille connaissance qui battait des bras pour se faire remarquer. Monsieur l'écrivain public Ferass Bourdel ...

[Sancemus]

L'appel de son nom prononcé de surcroit par une voix familière ému Sancemus aux larmes. Il pris son élan et sauta à pieds joints au sol pour accueillir Ferass à hauteur. S’ensuivit une longue et amicale accolade. Ce bon vieux Bourdel n'avait pas changé d'un poil de barbe.

Sacré vieux Ferass tu sais bien que je ne peux pas te refuser. Rien de telle qu'une de tes missives pour agiter mes neurones et... jetant un œil entendu circulaire hum... et répondre à l'appel de détresse d'un village dans le besoin. D'autant plus quand un érudit de ta trempe s’émoustille pour une... hum... sainte statue. Dit Sancemus en accompagnant son discourt d'un clin d’œil discret.

Enfin comme tu peux le remarquer ici j'ai rencontré aide et support en la compagnie de ces compagnons là. Sir Tollance qui semble fait de la race des droits et des forts. De monsieur Alcibiade qui selon moi se résume en trois mots : amabilité, devoir et sensibilité. Enfin la mystérieuse et belle Séraphine Petipieds, pleine de courage et de prudence.

Il prit Bourdel par l'épaule et se déplaçant de quelques pas lui glissa à l'oreille avec un petit sourire. Pour ta statue magique j'arrive donc trop tard semble-t-il. Il s’arrêta et le fixa de ses deux yeux bleus clairs. Dis Bourdel, tu ne m'aurais pas fait venir pour rien n'est ce pas ? Puis reprenant d'une voie paisible. Qu'avait donc cette matrone de pierre pour attirer tes soupçons et me faire accourir ?

[Alcibiade]

Haaa les joies des retrouvailles ! Alcibiade était toujours touché de voir des personnes manifester un tel plaisir de se retrouver après une longue séparation, que ce soit pour des amis, des compagnons, des amants. Visiblement Sancemus avait atteint le but de son voyage et était en présence de la personne qu'il était venu voir. Cela lui réchauffait le cœur malgré ce froid polaire. Il poursuivit sa route jusqu'au maire et ses conseillers et leur parla avec cette chaleur et cette bienveillance qui étaient sa marque de fabrique.

Hé bien j'ai l'impression que vous avez trouvé vos volontaires monsieur le maire. Je pense à présent que ces villageois peuvent retourner se réchauffer dans leurs foyers et quant à nous, je vous propose de nous réunir à l'endroit qu'il vous conviendra : l'auberge, la salle communale, comme vous voudrez, afin de nous exposer plus en détail tous les aspects de cette sombre histoire qui sont à votre connaissance. Il va de soi que nous allons devoir enquêter et potentiellement mettre le nez partout où les indices nous conduiront et je ne voudrais pas que nous commettions quelques impairs que vos lois interdisent. Aussi peut-être faudra-t-il nous les exposer ainsi que nous donner quelques autorisations afin de nous donner légitimement droit d'enquête et de questionnement.

[Aude]

Le soulagement des villageois était palpable : enfin quelques rudes et peut-être un peu sots aventuriers qui allaient régler ces problèmes à leur place. Quelques vagues applaudissement saluèrent d'ailleurs le discours d''Alcibiade, un discours courageux et positif. Même le maire semblait presque heureux, même si il se devait garder le visage grave de circonstance.

Bonne rencontre assurément ! leur dit-il Nous allons faire mieux que ça mon cher : je vous propose d'aller directement à la scène du crime afin que vous puissiez au plus tôt exercer vos talents et relever des indices, indices indispensables au lancement de votre enquête. Il va de soi que la ville prends à charge les frais de votre hébergement ... Le maire hésita un instant puis reprit pendant trois jours entiers ! Voilà qui donnait de la mesure et un laps de temps !

[i]Il fit signe aux aventuriers de le suivre, descendant les marches alors que les anciens se levaient péniblement. Cela donna le signal aux villageois de se disperser et d'aller vaquer à leur tâches quotidiennes. Cependant les deux amis retrouvés s'échangeaient en murmurant quelques rapides paroles, le visage animé de cette douceur amicale :

Je t'ai fais venir mon cher ami parce que l'hiver n'en finit pas et que je suis certain que c'est lié à la statue de Chloris. Ferass Bourdel regarda autour de lui comme pour s'assurer qu'il n'était pas entendu et continua La chapelle est mon lieu de promenade quotidienne et je peux dire que chaque fois que je la regardais cette petite statue, j'avais l'impression qu'elle allait me parler tant elle semblait vivante. Du coup j'ai fais des recherches, tu me connais : c'est bien une ancienne déesse locale que l'on ne vénère plus aujourd'hui, mais qui pose comme étant le fille du seigneur de l'hiver... Hors Hiver ... Statue ... Aujourd'hui disparition ... Hiver qui est anormalement long ... Voilà quoi !
Bourdel jeta un long et sérieux regard à son ami où pointait une lueur d'inquiétude

Pendant ce temps le groupe accompagné du maire sortait du village par le nord pour se diriger vers un bosquet d'arbres ...

[Sancemus]

Sancemus fit en sorte de se placer dans les premiers rangs du cortège afin d’apprécier plusieurs détails avant qu'une demi centaine de pieds ne fasse le ménage.
D'une part il voulait savoir si le chemin qui menait au sanctuaire nord était très pratiqué ou pas, si les traces continuaient au delà du sanctuaire vers le nord ou pas.
D'autre part, il fit en sorte de voir si le sanctuaire était muni d'une porte à verrou ou bien ouvert aux quatre vents.

"Njini"

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